L’acidification des mers menace coraux et coquillages (in French)

Les rejets croissants de CO2 ne perturbent pas seulement le climat, ils ont aussi un impact sur les océans.

Ischia, son port, ses plages, ses ruelles et ses chercheurs… Cette petite île italienne offre un terrain d’expérimentation exceptionnel pour les scientifiques. La qualité des eaux de la Méditerranée qui l’entourent préfigure en effet ce que pourrait devenir dans trente ou quarante ans une partie des océans: une biodiversité amputée d’un tiers, sans plus aucun coquillage ni corail.

En cause, l’acidification de l’eau, autrement dit une diminution du pH liée à une augmentation constante du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. «Depuis le début de l’ère industrielle, il y a environ 250 ans, les eaux de surface de l’océan montrent une tendance régulière et croissante à s’acidifier. La hausse est d’environ 30 %», explique Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au laboratoire d’océanographie de Villefranche- sur-Mer (CNRS, université Pierre-et-Marie-Curie) avec une très nette accélération ces trente dernières années.



Et les projections sur les émissions de dioxyde de carbone montrent que la situation devrait considérablement s’aggraver d’ici à la fin du siècle compte tenu de l’exploitation croissante des énergies fossiles, principales causes des émissions de CO2. Le taux de CO2 dans l’atmosphère passerait de 380 ppm (parties pour million) à 500 ppm (scénario optimiste) ou 1 100 ppm (scénario pessimiste).

Marielle Court, Le Figaro, 17 September 2010. Full article.


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