Acidification des océans – un mal profond

L’acidité des océans a augmenté de 30 % depuis le début de la Révolution Industrielle. Principale raison de ce phénomène: une absorption croissante de dioxyde de carbone (CO2). Dans la prise en compte de ce phénomène alarmant, une première conférence à Paris avait été organisée par la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’Unesco. Les chercheurs ont donc décidé d’utiliser l’expression « Acidification des Océans ». Un second Symposium s’est tenu au Musée Océanographique de Monaco, placé sous le patronage de SAS Le Prince Souverain Albert II de Monaco, organisé par la COI de l’Unesco, le Comité Scientifique pour les Recherches Océaniques (SCOR), l ’ Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), le Programme International
Géosphère-Biosphère (PIGB), et avec le soutien de la Fondation Albert II de Monaco. Un avertissement a été élaboré dans la Déclaration de Monaco, rendue publique en début d’année 2009 au Congrès des sciences aquatiques ALSO à Nice.



Témérité de la Déclaration de Monaco

La Déclaration de Monaco, présentée par James Orr, Jean-Pierre Gattuso, coordinateur de l’European Protect on Ocean Acidification (EPOCA) et Denis Allemand, de la Fondation Albert II, s’appuie sur la Research Priorities Report où plus de 155 grands noms des sciences de la mer, originaires de 26 pays, ont interpellé les décideurs à agir sans plus attendre pour réduire de manière décisive les émissions de CO2. Pour éviter que l’acidification des océans ne cause de graves dommages aux écosystèmes marins, Le Prince Albert II a exhorté les dirigeants politiques à prendre en compte la Déclaration de Monaco. Dans la perspective des négociations sur le climat, qui auront lieu lors de la Conférence des États-unis cette année à Copenhague, les scientifiques ont souligné que l’acidification s’accélère et que les impacts socio-économiques négatifs de ce processus ne se soustrairont qu’en limitant les taux de CO2 dans l’atmosphère. La Déclaration insiste sur l’urgence de réduire les émissions de CO2, afin d’éviter que la modification physico-chimique des océans ne cause des dommages aux écosystèmes marins.

Azur Planète, Printemps 2009, Edition Sud-Est n°3. Available only in print.


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