Acidification des océans : la “Déclaration de Monaco” appelle à l’action

L’acidification des océans est une véritable menace pour les écosystèmes marins et l’industrie de la pêche. Réunis à Nice Acropolis plus de 150 grands noms des sciences de la mer, originaires de 26 pays, ont sonné l’alarme. Ils ont dans un texte baptisé “Déclaration de Monaco” appelé les décideurs à agir sans plus attendre pour réduire de manière décisive les émissions de CO2 afin d’éviter que l’acidification des océans ne cause des dommages étendus et graves aux écosystèmes marins. Les scientifiques soulignent que l’acidification des océans est déjà détectable et qu’elle s’accélère. Ils mettent en garde sur le fait que les impacts socio-économiques négatifs de ce processus ne pourront être évités qu’en limitant à l’avenir les taux de CO2 dans l’atmosphère.



Les océans absorbent environ un quart du CO2 émis dans l’atmosphère par les activités humaines. Mais la dissolution du CO2 dans l’eau produit de l’acide carbonique, qui augmente l’acidification des océans. D’où les problèmes rencontrés aujourd’hui et la menace qui plane notamment sur les récifs coralliens très sensibles au phénomène.

Le Prince Albert II, de son côté, a exhorté les dirigeants politiques à prendre en compte la Déclaration de Monaco au moment où ils se préparent aux négociations sur le climat qui auront lieu lors de la Conférence des Nations Unis sur les changements climatiques, cette année à Copenhague. “Je soutiens fermement cette déclaration, qui est en accord complet avec mes efforts et ceux de ma Fondation pour atténuer les changements climatiques”, a déclaré le prince souverain.

La Déclaration de Monaco s’appuie sur le “Rapport sur les priorités de la recherche” (Research Priorities Report) élaboré en octobre dernier par les participants au deuxième Symposium international sur l’Océan dans un monde trop acide, organisé à Monaco sous l’égide entre autres de l’UNESCO. “La chimie des océans joue un rôle si essentiel et les changements qui l’affectent sont si rapides et si graves que leurs effets sur les organismes semblent désormais inévitables”, a déclaré James Orr du Laboratoire de l’environnement marin de l’AIEA (AIEA-LEM) et président du symposium. “La question maintenant est de savoir quelle sera l’ampleur des dégâts et à quelle vitesse ils se produiront”.

Le rapport du symposium avait résumé l’état des connaissances scientifiques et fixé les priorités de recherches nouvelles. La Déclaration de Monaco, rendue publique ce matin, exhorte les dirigeants politiques à agir d’urgence pour réduire les sources du problème. Une bouteille à la mer pour un enjeu planétaire capital !

Jean-Pierre Largillet, Web Time Medias network, 30 January 2009. Article.


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